Résumé du chapitre 6 de la Boite à Merveilles

Situation : le chapitre 6 se trouve dans la situation initiale de « La Boîte à Merveilles ».
Résumé des événements précédents :
Après être revenu du Msid ce mercredi, où le maître était particulièrement heureux grâce à l’approche de l’Achoura, le narrateur trouve sa mère absente. Lalla Aïcha était passée la prendre. Une fois dans sa chambre, la joie de l’enfant s’est changée en peur. Les objets ne le reconnaissaient plus et lui opposaient un visage hostile. Il ne retrouve la paix que quand il entend les pas de sa mère dans l’escalier et sa toux. Il se précipite à sa rencontre et la trouve sur le palier en train d’expliquer la raison de son absence à Fatma Bziouya, en lui promettant le secret,  dans un chuchotement. Quand elle s’aperçoit de la présence de son enfant, elle l’invite à la suivre, lui prépare à manger puis monte sur la terrasse chuchoter à Rahma, qui tirait sur ses cheveux,  la nouvelle histoire de Lalla Aïcha, qui a vendu tout ce qu’elle possédait pour soutenir son mari dans sa détresse. Au moment où elle achève la relation de son récit et s’engage dans l’escalier pour descendre, un hurlement déchirant s’élève. Une vieille esclave informe les femmes que Sidi Mohamed ben Tahar, un coiffeur de son état, vient de mourir. La  mère va présenter ses condoléances à la femme du défunt. Le narrateur l’accompagne et se montre fasciné par le spectacle des pleureuses et de l’épouse endeuillée. Lorsqu’il revient chez lui, le narrateur songe à la mort et à l’enterrement. Pour le consoler, le père lui raconte une histoire afin de lui faire comprendre que certains morts sont accompagnés d’anges au paradis.
Malgré ça, l’enfant sombre dans une tristesse profonde ; il pense qu’il va mourir et se met à imaginer son propre cortège funèbre. Il crie. En se réveillant le matin, il est dispensé d’aller à l’école coranique et il est gratifié d’un beignet. De son coin, il suit les activités journalières des femmes, les bruits de la maison, puis lassé, il s’occupe à réciter le Coran avec ardeur. Il arrête sa psalmodie lorsque sa mère lui offre une chaînette de cuivre qu’il s’applique à faire briller avant qu’il n’ait l’idée de l’entourer au cou du chat de Zineb, qui affolé,  la lui vole et s’enfuit. Croyant que c’est la fillette qui l’a chargé de la lui voler. Il se précipite alors sur elle ; et une violente dispute éclate les deux ennemis.
La saison : le printemps.
Le temps : lundi, huit jours avant la fête de l’Achoura – le lendemain- le surlendemain-  
Les lieux : Dar chouaffa,  la rue, la kissaria, la chambre de Rahma
Les personnages : Sidi Mohammed et ses camardes de l’école, le fqih, sa mère, Tante Kenza, Fatma Bziouya, Rahma, Zineb, une voisine de Lalla Aïcha, le marchand, M’Barka (une ancienne esclave de l’oncle Othmane), Lalla Khadija (femme de l’oncle Othmane), l’oncle Othmane.
Les thèmes : l’Achoura, la joie, le merveilleux, la médisance,
Les idées à retenir :
1-   Les préparatifs de l’Achoura au Msid :
L’école coranique, lieu de torture et de souffrance, se transforme grâce à l’approche de l’Achoura, en espace de jeu où les enfants trouvent du plaisir à accomplir les tâches qui leur sont confiées. Ainsi, huit jours avant la fête de l’Achoura, le Msid est nettoyé et enduit à la chaux par les écoliers. Seuls les plus grands sont admis à cette tache ; cela déçoit le narrateur. Mais le jour suivant, il est nommé chef de l’équipe qui doit nettoyer le sol. Le soir il revient à la maison fatigué mais se vante devant ses parents de ses exploits.
2-   Les préparatifs de l’Achoura à la maison :
Les préparatifs de la fête se poursuivent à la maison. Le matin quand l’enfant se préparait pour aller au Msid, sa mère lui fait part de son intention de l’emmener à la kissaria (le marché des tissus) parce qu’elle avait l’intention de l’habiller correctement pour la fête : il aura une chemise neuve en cotonnade blanche, un gilet avec des soutaches, des babouches neuves confectionnées par Moulay Larbi et une belle sacoche brodée. Sidi Mohammed se sent submergé d’une joie indéfinissable en songeant aux moments exceptionnels qu’il va vivre. Sa rancune se dissipe et sa bonté, son indulgence s’éveillent. Il se sent prêt à pardonner à Zineb, à son chat, à la baguette de cognassier, aux jours de lessive…
Les voisines ne dérogent pas à la règle non plus. Tante kenza chargea Lalla Zoubida de lui acheter de la satinette noire et Rahma la pria de se renseigner sur les prix des tissus notamment le prix de cette mousseline appelée « persil » et de ce satin à la mode qui s’appelle « bouquet du sultan ».
3-   La dimension merveilleuse de la fête :
La fête religieuse tant attendue exerce un effet magique sur Sidi Mohammed. Il se voyait manier le sabre (la baguette) avec adresse, couper la tête aux pachas, aux prévôts des marchands et à leurs sbires, puis cavalier courageux sur son cheval (la baguette) vêtu d’une djellaba blanche et d’un gilet à soutaches…
4-   La rencontre avec la voisine bavarde de Lalla Aïcha :
Près de Sidi Ahmed Tijani, mosquée aux portes richement décorées, une voisine de Lalla Aïcha se précipita sur Lalla Zoubida remerciant Dieu de l’avoir rencontrée. Les deux femmes conversèrent longtemps de l’affaire de Moulay Larbi et du dévouement de sa femme grâce à qui son travail était florissant de nouveau. Mais avant de partir, la voisine avance perfidement qu’il ne faut pas se fier aux hommes et souhaite que Lalla Aïcha ne soit pas tombée sur un mari simulateur comme ses propres ex-époux.
5-   La Kissaria et les fabuleux trésors de Soleiman :
le narrateur associe les marchandises exposées à la kissaria (caftans, gilets, djellabas, burnous, tissus) aux fabuleux trésors de Soleiman, fils de David. Même les marchands étaient différents des marchands des autres souks. Ceux-là étaient plus jeunes, plus beaux, plus soignés dans leurs vêtements, plus courtois dans leur langage et plus patients avec les clientes. La mère du narrateur, après beaucoup de marchandages, acheta trois coudées de cotonnade blanche de bonne qualité pour confectionner une chemise à Sidi Mohammed et un gilet à soutaches cerise abondamment orné de serpentins et de fleurons en passementerie. Elle acheta aussi de la satinette noire pour Lalla Kenza avant de reprendre le chemin du retour.
6-    Le retour à Dar chouaffa :
De retour à la maison, lalla Zoubida remit à la chouaffa sa satinette noire et sa monnaie avant de s’engager avec son fils dans l’escalier. Sur le palier du premier étage, ils rencontrèrent Rahma qui les invita dans sa chambre où Lalla Zoubida lui montra ses achats. (La description de la chambre de Rahma : La chambre de Rahma était des mêmes dimensions que celle de la famille du narrateur. Mais elle était meublée pauvrement.)
La dispute entre Zineb et Sidi Mohammed hâta le retour à la chambre et attisa la colère de la mère contre son fils. En attendant le déjeuner (dont l’heure était passée depuis longtemps), le narrateur rêva au jour où, prince reconnu et aimé, habillé de blanc et coiffé d’un bonnet conique, aurait à recevoir tous les affamés, à qui il distribuerait des vêtements et des turbans de mousseline.
7-    Lalla khadija et l’oncle Othmane :
Alors qu’ils étaient en train de déjeuner, ils entendirent chanter sur la terrasse. C’était khadija, la femme de l’oncle Othmane, un homme plus âgé que son père qui faisait ses quatre volontés. La réciproque attisait la curiosité des femmes qui trouvèrent réponse chez Rahma, qui à son tour la détenait de M’Barka, l’ancienne esclave de l’Oncle Othmane. Le récit de Rahma sur le couple, qui ne manquait pas de sel, et qui avait du « sel » obséda le narrateur toute la soirée au point qu’il en rêva.



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