Exercice de révision :   
                                   Antigone
                                                                     
CRÉON : Tu ne comprends donc pas que si quelqu'un d’autre que ces trois brutes sait tout à l'heure ce que tu as tenté de faire, je serai obligé de te faire mourir ? Si tu te tais
maintenant, si tu renonces à cette folie, j'ai une chance de te sauver, mais je ne l'aurai plus dans cinq minutes. Le comprends-tu ?
ANTIGONE : Il faut que j’aille enterrer mon frère que ces hommes ont découvert
CRÉON : Tu irais refaire ce geste absurde ? Il y a une autre garde autour du corps de Polynice et, même si tu parviens à le recouvrir encore, on dégagera son cadavre, tu le sais bien. Que peux-tu donc sinon t'ensanglanter encore les ongles et te faire prendre?
ANTIGONE : Rien d'autre que cela, je le sais. Mais cela, du moins, je le peux. Et il faut faire ce que l’on peut.
CRÉON : Tu y crois donc  vraiment, toi, à cet enterrement dans les règles ? A cette ombre de ton frère condamnée à errer toujours si on ne jette pas sur le cadavre un petit peu de terre avec la formule du prêtre ? Tu leur as déjà entendu la réciter, aux prêtres de Thèbes, la formule ? Tu as vu ces pauvres têtes d’employés fatigués écourtant les gestes avalant les mots bâclant ce mort pour en prendre un autre avant le repas de midi.
ANTIGONE : Oui, je les ai vus.
CRÉON : Est-ce que tu n'as jamais pensé alors que si c'était un être que tu aimais vraiment, qui était là, couché dans cette boîte, tu te mettrais à hurler tout d'un coup ? A leur crier de se taire et s’en aller ?
ANTIGONE : si je l’ai pensé
CRÉON : Et tu risques la mort maintenant parce que j'ai refusé à ton frère ce passeport dérisoire, ce bredouillage en série sur sa dépouille, cette pantomime dont tu aurais été la première à avoir honte et mal si on l’avait jouée. C'est absurde
ANTIGONE : oui c’est absurde.
CRÉON : Pourquoi fais-tu ce geste, alors ? Pour les autres, pour ceux qui y croient ? Pour les dresser contre moi
ANTIGONE : Non.
CRÉON : Ni pour les autres, ni pour ton frère ? Pour qui alors ?
ANTIGONE : Pour personne. Pour moi.





Questions de compréhension
1)    Situez l’extrait dans la structure narrative de la pièce  et par rapport aux évènements ?
2)    Qu’essaie de faire Créon au début de cet  extrait ? Pour le faire qu’est-ce  lui conseille ?
3)    Que risque Antigone s’elle n’accepte pas ce que lui propose Créon ?
4)    Que veut dire Créon par les trois brutes ? Et quelle est la folie à laquelle doit-elle renoncer ?
5)    Pourquoi elle n’aura plus la chance de la sauver dans cinq minutes ?
6)    Comment Antigone réagit-elle à la proposition de son oncle ? Relevez la phrase qui le montre ?
7)    Comment Créon considère-t-il l’enterrement ? D’après lui que gagnera Antigone en le refont ?
8)    Quel est l’argument que donne Antigone pour justifier  la répétition de son acte ?
9)    Quel est le trait de caractère d’Antigone qui est exprimé dans cet extrait ?
10)   Antigone se met d’accord avec Créon sur une idée relevez la du texte ?
11)  Créon a utilisé une métaphore pour  exprimer l’enterrement, relevez la ?
12)  Quelle est la surprise que nous rapporte la fin du texte : pour qui Antigone commet son acte ?
13)  Complétez le tableau suivant à parti du texte : Déterminez les figures de style dans les phrases soulignées
 Phrases
 Figure de style 
 Effet
1


2


3


4



14) Transformez cette phrase au discours indirect tout en faisant les modifications nécessaires :
Créon demandait à Antigone : « : Est-ce que tu n'as jamais pensé alors que si c'était un être que tu aimais vraiment, qui était là, couché dans cette boîte, tu te mettrais à hurler tout d'un coup ? A leur crier de se taire et s’en aller ? » 
15) Quel est le registre du texte de cet extrait ? Justifiez votre réponse ?
16) Que pensez- vous  de cette réflexion d’Antigone : «  il faut faire ce que l’on peut » ? deux phrases.

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